Gibrat & Leroi - Pinocchia
Wola qu’est-ce que j’ai lu çà minot moi ? Premier samedi du mois (si si j’ai compté sur mes doigts) je partage avec vous la fantastique bd de Gibrat et Francis Leroi. Il s’agit donc de “Pinocchia”, paru initialement chez L’Écho des Savanes / Albin Michel en 1995.
On commence tout d’abord par l’histoire de Pinocchio. Geppetto, un vieil homme pauvre, sculpte une marionnette en bois qu'il nomme Pinocchio. La marionnette prend vie grâce à la magie d'une fée bleue, qui lui promet de le transformer en vrai garçon s'il cesse de mentir et s'il se montre sage et obéissant. Pinocchio est un garçon turbulent et désobéissant, qui a tendance à mentir. Son nez s'allonge chaque fois qu'il ment, ce qui est une façon pour la fée bleue de le punir.
Vous voyez où je veux en venir ? Moui ? Et bien dans la bande dessinée qui nous intéresse aujourd’hui, vous remplacez Geppetto par Galipetto, la marionnette garçon Pinocchio en une poupée en bois plus vraie que nature appelée Pinocchia. Elle n’est pas turbulente, loin de là, elle veut juste retrouver son “papa” et à chaque fois qu’elle ment ce n’est pas son nez qui grandit… mais ses seins qui grossissent ! Pas d’inceste ici, on est sur une succession gag / sexe / gag, qui montre un monde extérieur de manipulateurs et d’obsédés sexuels tentant et profitant la belle naïve.
Le dessin de Gibrat est tout adapté au scénario de Francis Leroi. D'ailleurs, celui-ci est un réalisateur français connu pour avoir été l'un des pionniers du cinéma pornographique des années 1970. Né à Paris en 1942 et mort à l'île Maurice à l'âge de 59 ans, il a réalisé entre autres Le Démon dans l'île en 1982… et Rêves de cuir avec Zara Whites (1991) ou encore
Rêves de cuir 2 avec Tabatha Cash (1993). Toute une époque.
Quand à Gibrat, on luit doit notamment la série en 6 tomes Mattéo, un révolutionnaire socialiste confronté à différents évènements du début XXieme siècle ou encore Goudard et la Parisienne avec Jackie Berroyer.