Isa - Comment je me suis radicalisée en féminazie
Soyons clair(e)s : je ne peux (absolument) pas être une feminazie. Forcément étant de sexe masculin - comme dirait le V “mâle-blanc-hétéro-cisgenre-carnivore” - cela complique un peu les choses. Mais comme on a offert a Madame le dernier ouvrage d'Isa (autrice entre autres de la série Puddingham Palace), “Comment je me suis radicalisée en féminazie” eh bien… Voici donc la chronique ! C'est donc paru en juin 2023 chez Fluide Glacial, avec la contribution de Michel Gaudelette (chez Fluide depuis les années 90) qui a notamment oeuvré sur “Radada la méchante sorcière” ou encore aux scénarios de la série animée Oggy et les cafards.
C'est bon j'ai bien mansplanné ? Désolé pardon c'était tentant.
Comme le dit l'avertissement, ou plutôt le “trigger warning” : “certains épisodes contiennent des passages en écriture inclusive avec des points médians, des anglicismes en veux-tu , en voilà, et même quelques propôs à tendances misandre, qui pourraient heurter la sensibilité des hommes blancs cis hétéros boomers dominants un brin suceptibles”.
On ne naît pas féminazie, on le devient ! Isa a été une femme depuis sa petite enfance. Cela peut sembler anodin, voire commun, mais sa vie, en particulier grâce à Claire Bouilhac, lui a montré que ce n'était pas un simple détail... À travers cet album autobiographique, Isa partage son quotidien en tant que féminazie en construction, femme engagée, autrice en difficulté et tante pas très au fait de l'actualité gaming (mais qui s'y intéresse !). Avec un humour spontané, son regard sur ses proches, le monde qui l'entoure et elle-même est à la fois touchant, parfois acerbe, mais toujours empreint d'une authenticité déconcertante et jouissive !
Y'a pas : cette bande dessinée d'Isa sort totalement du lot et est fortement conseillée, par le thème et la manière de l'aborder. Elle vous donnera l'occasion de vous instruire et de vous cultiver de manière originale, parlant d'engagement et de militantisme. Mais attention : préparez-vous à devoir apprendre de nouveaux termes comme le féminisme, le manspreading, le mansplaining ou encore le manterrupting par exemple.