Bastien Vivès - Une soeur
Alors pourquoi ce choix sorti du chapeau de Bastien Vivès, “Une soeur” ? C’est tout simple, laisse moi te narrer la chose. En passant au Furet du Nord, je suis tombé sur leur sélection des “incontournables du roman graphique”. Et dedans, ils avaient choisis “le chemisier” de Vivès. Comme celle-ci n’était pas en stock à ce moment, je me suis rabattu sur “Une soeur”. Je ne connaissais donc pas du tout cet auteur, ni même ses polémiques. La bande dessinée de 210 pages environ est publiée en mai 2017 chez son éditeur habituel, Casterman. Son style de dessin est atypique, particulier, et il faut peut être un peu de temps pour s’y habituer. Mais en quelques planches on est “dedans”.
Un été, en Bretagne, en vacances avec ses parents dans leur maison de l'Île aux Moines, au cœur du Golfe du Morbihan, Antoine, 13 ans, voit débarquer Hélène, 16 ans, la fille d'une amie de la famille qui se remet mal d'une fausse-couche. La jeune adolescente va partager la chambre et la vie d'Antoine et son jeune frère Titi. A eux trois, ils vont former une petite fratrie dans laquelle Hélène, jeune adolescente un peu angoissée, un peu perdue et un peu seule, va se sentir bien. Elle va aider Antoine à faire son éducation sentimentale et sexuelle.
L’histoire s'inspire de son enfance. En effet sa mère a fait une fausse couche et Bastien a regretté ne pas avoir eu cette soeur. Heureusement car sinon masturbation mutuelle et fellation prendraient une autre dimension et seraient moralement plus répréhensibles. Cela nous amène aux polémiques autour de l’auteur. Dans Les Melons de la colère, l’héroïne découvre le sexe énorme de son petit frère et le s*ce, et une pétition est publiée en ligne pour réclamer le retrait de l'album Petit Paul de la vente en raison de la législation sur la pédopornographie. De plus selon certains auteurs, son comportement en ligne serait parfois limite. On va donc se contenter de juger l’oeuvre et de la découvrir d’ailleurs.