V pour Vendetta
On est samedi et on est le 4 novembre, c’est donc le moment idéal pour regarder le film de James McTeigue, V for Vendetta. Ce film américain sorti en 2006 est l’adaptation par les Wachowski de la série V pour Vendetta d'Alan Moore et David Lloyd. On parle bien d’adaptation les frérots, ce qui veut dire que ce n’est pas littéralement le comic qui est transposé à l’écran hein. Comme pour Watchmen, une autre adaptation de son œuvre, Alan Moore ne cautionne pas et n’a même pas vu le film.
V for Vendetta, c’est l’histoire de V (joué par Hugo Weaving) et d’Evey (Natalie Portman), dans un Londres dystopique en 2038. Après une guerre et trois attentats au virus biologique, l'Angleterre est dirigée par le parti fasciste d’Adam Sutler. Régime dictatorial, couvre-feu, presse muselée et fantôme, bref c’est la joie. Dans cet environnement, V va donc faire acte de rébellion et faire sauter la banque, pardon Old Bailey, en musique (Ouverture solennelle 1812 de Tchaïkovski). Il veut aussi “battre le fer temps qu’il est chaud” et souhaite détruire le palais de Westminster. Las, l’armée attaque la tour où il est réfugié avec Evey, et en s’échappant, il se voit obligé de la kidnapper (avec son consentement). V portant le masque de Guy Fawkes, un terroriste catholique du XIIème siècle. Le temps passant, Evey découvre des choses sur son gentleman-kidnappeur, tandis que l’Inspecteur Eric Finch enquête sur la disparition de celle-ci.
Je disais précédemment que le scénario avait été adapté, et c’est le cas, à tel point qu’Alan Moore ne voulait pas être crédité. Les Wachowski (réalisatrices de Matrix pour rappel) ont donc modernisé l'œuvre, la plaçant dans les années 2040. Dans le roman originel, Alan Moore décrit plutôt une charge contre l’Angleterre de Thatcher. Mélange habile de plusieurs thèmes, (identité, sexualité, religion, totalitarisme et terrorisme), le film rencontre à la fois un succès critique et publique.