Portrait

Jean-Jacques Sempé (1932 - 2022)

Publié le 17 août 2022

Jean-Jacques Sempé, dit plus simplement Sempé, est né le 17 août 1932 à Pessac, près de Bordeaux pour les mauvais en géographie comme moi. Il est mort le 11 août 20222 à Draguignan dans le Var. Dessinateur connu et reconnu, il a lancé avec René Goscinny la série sur le garçonnet Le Petit Nicolas.

Enfant naturel, il s’échappe de sa condition modeste avec l’école, un peu chahuteur mais bon élève en français. Il s’améliore en lisant tout ce qui lui passe sous la main, sa famille n’ayant pas d’argent pour lui offrir des livres. Grâce à la radio, il découvre un autre monde, une autre façon de s'exprimer que dans son quotidien. C’est à l’âge de 12 ans qu’il commence ainsi à dessiner des dessins humoristiques, sans textes. Quittant l’école à 14 ans, après la Seconde Guerre Mondiale, il enchaîne les petits métiers. Sous le nom de DRO (to draw, dessiner en anglais) il commence sa carrière de dessinateur humoristique dans le quotidien Sud Ouest en 1950.

Jean-Jacques Sempé (1932 - 2022)
Jean-Jacques Sempé (1932 - 2022)

En 1954, il fait la rencontre de René Goscinny et lance avec lui une série de dessins humoristiques à une case, Nicolas, dans l’hebdomadaire belge Le Moustique. L’aventure ne fonctionne pas, Goscinny est licencié et Sempé démissionne pour soutenir son ami. ”C’était mon premier ami parisien, autant dire mon premier ami” comme le dira Sempé. En 1957, Sud Ouest Dimanche passe commande auprès du duo qui relance l’idée, transformant Nicolas en Le Petit Nicolas. Mettant en commun leurs souvenirs, Goscinny écrit les répliques et Sempé les illustre, en 3 ou 4 cases. En près de 10 années de collaboration, c'est donc près de 222 histoires illustrées par un milliers de dessins.

Féru de vélo, il illustre la série de pièces frappées par la monnaie de Paris en 2014 avec cette thématique. Normal pour quelqu’un qui pendant 30 ans à alors fait beaucoup de vélo, allant partout. Pour lui, le vélo est “un moyen simple d'être libre. Vous lâchez les mains du guidon, et vous voilà libre d'aller où bon vous semble”.

En parallèle des histoires de Nicolas, Sempé obtient la reconnaissance de ses pairs et de la presse. Il publie ses dessins dans de nombreux hebdomadaires français tel que le Figaro ou Le Nouvel Observateur dans les années 70, Télérama dans les années 80… En 1978 il réalise sa première couverture pour le New Yorker, première collaboration d’une centaine d’autres.

Pour l’anecdote, sachez donc ainsi que le prénom Nicolas provient d’un célèbre caviste !