Frank Margerin
Aujourd’hui lundi 9 janvier, c’est le moment idéal pour parler d’un auteur de BD cher à mon petit cœur, Frank Margerin. Je l’ai découvert minot, tout p’tiot, en passant mes vacances chez ma tante. Il commence à la fin des années 70, travaillant d’abord chez Métal Hurlant avant de passer chez les Humanoïdes Associés et Fluide Glacial. Margerin, c’est (pour moi) des tranches de vies très bien vues et pleines d’amour et de tendresse.
On commence tout d’abord avec son héro Lucien, un rocker rebelle à la banane. D'abord plutôt grassouillet avec de grosses rouflaquettes, Lucien le voyou de Paname s’affine physiquement et mentalement au fil des années. Il va devenir le personnage central de ses histoires. Accompagné par ses fidèles amis Ricky et Gillou, Lucien déserte petit à petit les mobylettes et les flippers pour tenter de s’insérer dans la vie adulte. L’album Lulu s’maque lance un changement de style pour Margerin, qui passe des aventures à un album complet.
En 1989, Frank Margerin lance un nouveau personnage, Manu. Nez pointu, houppette blonde et Perfecto, Manu est un adolescent turbulent de quatorze ans qui en fait voir de toutes les couleurs à son poto Robert.
Un tournant intervient dans la vie de Margerin en 1993, lorsqu’il prend la présidence du festival d’Angoulême. Il va alors s’impliquer dans la création, dans la communication de tout l'événement.
Début des années 2000, il délaisse quelque temps ses personnages fétiches et crée Momo, livreur au grand cœur plongé dans une réalité bien plus actuelle, publié dans l'Écho des savanes. Exit le rock'n'roll, les mobs et les blousons noirs, Momo est un jeune Maghrébin évoluant dans un univers où l'on roule à scooter et où l'on écoute du rap.
Fin des années 2000, Margerin joue au Mercato et passe des Humanoïdes à Fluide Glacial. Pour l'occasion, il fait réapparaître Lucien, huit ans après ses dernières aventures.