André Franquin
Il y a 26 ans nous quittait André Franquin. Alors oui ça fait un bail, mais ce grand monsieur qui a une place particulière dans mon petit cœur méritait bien l’article du jour ! Il est donc né le 3 janvier 1924 à Etterbeek, en Belgique, et mort le 5 janvier 1997 à Saint-Laurent-du-Var, dans le sud de la France. Il suit un parcours étrangement similaire à Hergé : naissance dans la même ville (qu’il quitte rapidement toutefois), études au même collège quelques années après...
Comme il l'explique, son père est employé de banque et accorde une grande importance au sérieux. Toute son enfance il subit un fort sentiment d'étouffement. Il dira ainsi plus tard qu'un “énorme besoin de rire qu'(il) ne parvenai(t) pas à combler”. C’est cette frustration qui sera à l'origine de sa vocation d'amuseur. À Saint Luc, en 1942, il va rencontrer deux amis : Morris (papa de Lucky Luke) et Peyo (papa des Schtroumpfs).
Il arrive en 1945 aux éditions Dupuis, où Jijé est à l’époque seul aux manettes. Ou plutôt aux crayons, dessinant toutes les aventures du journal de Spirou.
Franquin va alors reprendre la série Spirou et Fantasio, avec insouciance. Il n'a jamais rien vu du travail de Rob-Vel (le créateur), et peu de dessins de Jijé.
Après un court passage de quelques mois aux Etats-Unis, il revient en Belgique. Il va alors se professionnaliser et développer le perso et surtout l’univers de Spirou. Il crée ainsi le comte de Champignac, Zorglub, la journaliste Seccotine, …
1957 voit la naissance de l’un de ses personnages cultes, Gaston Lagaffe. C'est un personnage sans emploi, qui animera le journal Spirou par ses gaffes. Loin des contraintes du héros Spirou, Gaston permet à Franquin d'exprimer toute une part de sa personnalité : la paresse (jusque dans le dessin mou du personnage, qui, de son propre aveu, le repose énormément), l'insoumission à l'autorité. À partir de 1968 il va se consacrer uniquement et à temps plein à Gaston.
En 1977, dans Le Trombone illustré, André Franquin entame une nouvelle série, Idées noires. Celle-ci représente une rupture radicale avec tous ses travaux antérieurs.