Journée internationale de la femme
La Journée internationale de la femme, on le sait tous, est une célébration annuelle qui a lieu le 8 mars. Elle a pour but de célébrer les réalisations sociales, économiques, culturelles et politiques des femmes. Elle a également comme objectif de sensibiliser à l'inégalité entre les sexes qui existe encore dans divers domaines de la vie. Celle-ci est observée depuis le début des années 1900. Bien que de nombreux progrès aient été réalisés vers l'égalité des sexes, il reste encore beaucoup à faire pour garantir que les femmes puissent jouir de l'égalité des droits et des chances dans tous les aspects de la vie. La Journée internationale de la femme offre une occasion importante de reconnaître les contributions des femmes et d'agir en faveur d'une société plus équitable et plus juste pour tous.
On commence ainsi avec une mise en bouche “Héroïnes : Quand les femmes sauvent le monde”. Elles sont courageuses et fortes, intelligentes et audacieuses, mais aussi déterminées ! On ira dans ce recueil à la rencontre des incroyables super-héroïnes Marvel qui utilisent leurs super-pouvoirs pour aider les autres et sauver le monde. Découvrez ainsi les histoires de Ms Marvel à SpiderWoman, de Black Widow à Storm en passant par Gamora, ou encore America Chavez.
Passons à du plus sérieux avec “Le Manifeste des 343”. Scénarisé par Hélène Strag et Adeline Laffitte, avec Hervé Duphot au dessin, il raconte l'histoire de Nicole. À la fin des années 70, cette jeune documentaliste au Nouvel Observateur s'indigne du sort des femmes obligées d'avorter clandestinement. Elle va alors décider de lancer une grande action d'envergure. Avec le Mouvement de Libération des Femmes, elle veut changer la société et les mentalités… Cette action sera le Manifeste des 343, rédigé par Simone de Beauvoir. Signé par 343 Françaises connues ou inconnues et publié par le Nouvel Observateur le 5 avril 1971, alors que l'avortement est toujours illégal en France.
Outre Simone de Beauvoir,une autre Simone est une grande figure : Simone Veil. Avec “Simone Veil : L'Immortelle”, Bresson et Duphot nous livre un vibrant hommage à cette figure féministe populaire et discrète. C'est un récit qui s'attache aux temps forts de sa vie, de son enfance à Nice avant d'être déportée, à la loi pour l'IVG défendue à l'Assemblée nationale. Les auteurs se sont basés sur la biographie de celle-ci, parue alors qu'elle avait 80 ans (Une Vie, Ed. Stock).
Parlons d'un classique désormais avec “Culottées - Des femmes qui ne font que ce qu'elles veulent” de la fantastique Pénélope Bagieu. Les 2 volumes sont parus chez Gallimard BD, c'est un vrai carton en librairie et l'un de nos coups de cœur ! Guerrière apache ou sirène hollywoodienne, gardienne de phare ou créatrice de trolls, gynécologue ou impératrice, rappeuse afghane ou journaliste d'investigation… Les Culottées ont fait voler en éclats les préjugés en dressant des portraits drôles et sensibles de femmes qui ont créé leur destin. À noter que le second tome a reçu le Eisner Award 2019 du meilleur livre étranger.
D'autres portraits tiens : le collectif Lyon BD et le scénariste JC Deveney ont ainsi imaginé le projet “Héro(ïne)s”. Une vingtaine d'auteurs de BD ont donc imaginé et réalisé la représentation féminine d'un héros de BD de leur choix. Les méthodes sont multiples, de l'inversion du genre du personnage (Tintin devenant Tintine, Lucky Luke se transformant en Lucky Lucy, Coco Maltèse, Hellgirl...), à des réflexions sur la répartition des rôles homme / femme (comme par exemple pourquoi c'est pas très fun de lire Titeuf quand on est une fille ?) ou toute autre proposition renversant la représentation habituelle des genres en BD.
On ajoute à cette sélection “Persepolis” de Marjane Satrapi, une série en 4 volumes. Le premier tome commence en 1979, l'histoire étant racontée du point de vue de Marjane la protagoniste principale. Issue d'une famille à tendance progressiste, elle est l'arrière-petite-fille du dernier Shah d'Iran. Le 11 février, celui-ci est renversé, et l'Iran entre en effervescence. Les parents de Marjane manifestent, contre l'arrivée au pouvoir des islamistes et elle évolue dans un univers politisé et militant. Le second tome commence lui avec la prise d'otages de l'ambassade des États Unis en novembre 79. Elle traite également de la première guerre Iran/Irak entre 1980 et 1986. Elle raconte notamment la vie en Iran via des histoires de famille, comme son oncle Taher. La situation conduit ses parents à l'envoyer en Autriche. C'est le début du troisième tome, qui commence à Vienne. En pleine (crise d')adolescence, elle se heurte de plein fouet aux chocs des cultures. Ses notions de travail, discrétion, pudeur vont ainsi rencontrer leurs opposés anarchie, liberté sexuelle et drogues. Elle décide alors de retourner en Iran. Le quatrième et dernier tome commence en 1988, après 4 ans d'années d'absences. Elle décide enfin d'être soi-même comme lui conseillait sa grand mère et entreprend des études artistiques. En 1994, elle décide de quitter l'Iran pour la France.