Christine Arnothy (Irène Kovach de Szendrö)
1934-2015Scénariste
Christine Arnothy, écrivain français, est née dans les bouleversements de l’Europe Centrale en 1932. Son premier regard d’adolescent s’est posé sur les ruines de Budapest. Elle a été élevée dans la langue française grâce à sa mère. Les différentes autobiographies partielles qu’elle a écrites peuvent donner de plus amples renseignements sur cet écrivain connu dans le monde entier. L’atmosphère francophile de la famille l’attache dès son adolescence à la France. Le choix définitif de la langue écrite, adoptée dans un sens symbolique comme "maternelle", est décrit puis analysé pour la première fois dans Embrasser la vie. Pendant le siège de Budapest (occupé par les Allemands et encerclé par l’armée soviétique), réfugiée avec ses parents dans la cave de l’immeuble où ils habitent, elle tient un journal quotidien de cette guerre pour une ville, dont certains quartiers, au bout de deux mois et demi, ne sont plus que des ruines. Après son départ clandestin de Hongrie en compagnie de ses parents, Christine Arnothy se réfugie en Belgique. En 1954, elle gagne avec son journal de guerre le Grand Prix Vérité d’un quotidien français, Le Parisien libéré, et entre ainsi dans les lettres françaises. Le récit est publié à Paris en 1955 sous le titre J’ai quinze ans et je ne veux pas mourir et, en quelques mois, connaît un succès retentissant dans le monde entier. Un second texte autobiographique – Christine Arnothy l’appelle la "petite" suite -, intitulé Il n’est pas si facile de vivre (Fayard), paraîtra en 1957. Les deux récits font le tour du monde. J’ai quinze ans et je ne veux pas mourir et Il n’est pas si facile de vivre sont réunis en une édition reliée en 1964 (Fayard) et publiés en 1969 dans Le Livre de Poche (rien qu’en langue française, plus de trois millions d’exemplaires à ce jour). Ce journal est devenu lecture classique souvent conseillée aux lycées et est régulièrement réimprimé. Près de trente-et-un pays ont acheté les droits et publié J’ai quinze ans et je ne veux pas mourir. Tout en poursuivant une carrière internationale, elle a épousé en 1964 le directeur général du quotidien Le Parisien libéré, Claude Bellanger. Depuis le décès de son mari (en mai 1978), Christine Arnothy partage son temps entre Paris et Genève. Le fils de Christine Arnothy et de Claude Bellanger, François Bellanger, suivant les traditions de ses ancêtres lillois – tous des magistrats – est avocat, spécialiste des droits européens et professeur en droit administratif à l’Université de Genève.
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