Les Trembles

Asphyxié par la ville, notre héros prend le premier bus destination nulle part. Arrivé sur place, il peut enfin respirer. Expirer le désespoir et inspirer ce qui l'entoure. Au récit pur Thomas Merceron préfère l'évocation des sensations. Dans une narration en dégradé, qui suit les méandres de la méditation, il multiplie les styles. Le lecteur, transformé mille fois ne s'en trouble pas : les mains de son guide sont trop habiles. Thomas Merceron a pris ici le 9e art par la face Nord, optant pour un sujet impalpable et une histoire minimaliste. Mais en adoptant le mode doux, il permet au lecteur de poursuivre avec lui son ascension vers les sommets. Et là, tout là haut, il peut enfin respirer l'air pur.