Cyanide & Happiness Tu le vois mon doigt

Cette série de strips est née sur Internet en 2005, enfantée par quatre cerveaux perturbés, Kris Wilson, Rob DenBleyker, Matt Melvin, Dave McElfatrick. Ils publient sans exception tous les jours au moins un strip depuis 10 ans. Le succès est phénoménal : près de 10 millions de fans Facebook sur la page officielle et plus de 137.000 followers sur Twitter. Ils ont lancé il y a un an une chaîne Youtube avec des cartoons animés. Ils ont déjà 4 millions d'abonnés et près de 600 millions de vues cumulées. Enfin ils ont 92.000 abonnés sur Instagram. La recette ? Pas de personnage récurrent, pas de héros qui s'installe. Pas de décor, pas de superflu, et un graphisme général réduit à sa plus simple expression. On ne différencie souvent les protagonistes qu'à la couleur de leur maillot. C'est ça l'une des clés du succès, on ne se perd pas dans le détail, tout est fait pour aller à l'essentiel : l'humour noir et la satire. Cela parle de manière très cynique de la mort, de maladie, de meurtre, de suicide, de prostitution, de viol. Et quand ce n'est pas cynique, c'est absurde, rejoignant les contrées du non-sens chères aux Monthy Pythons. Une petite anecdote pour illustrer la notoriété de cette série. Dave McElfatrick, Irlandais, s'était vu refuser son visa de travail aux USA. Une pétition sur le net américain a recueilli pas moins de 132.000 signatures en 3 semaines, ce qui a fait plier les autorités US. Ce premier album (bientôt suivi d'un second tome) est enrichi de 15 pages inédites sur le net.