Chronique

Zidrou & Lafebre - La Mondaine

Publié le 17 mai 2024 par Seb

On avait déjà parlé de Lafebre pour l'excellent “Je suis leur silence” sorti fin de l'année dernière chez Dargaud. Toujours chez Dargaud, on va s'intéresser à un diptyque paru en 2014 (put@!n 10 ans déjà) : “La Mondaine”. On retrouve donc Jordi Lafebre aux dessins, sur un scénario de Zidrou pour une collaboration faisant suite à Lydie.

Petit apparté. Lydie ? Un mois après l'enterrement, Camille surprend les habitants de l'impasse en leur présentant Lydie, son bébé disparu, et bien que consternés, ils décident unanimement de jouer le jeu de Camille pour épargner la jeune femme fragile.

Zidrou & Lafebre - La Mondaine (Dargaud)
Zidrou & Lafebre - La Mondaine (Dargaud)

Revenons à La mondaine. Dans ce double album - mais si vous le souhaitez une intégrale est également disponible chez Khani - nous suivons les aventures du jeune inspecteur Aimée Louzeau. La série dépeint le quotidien de la brigade des mœurs, où il est introduit aux infiltrations et aux planques pour débusquer des secrets cruciaux pour les hautes sphères de l'État. Mais c'est aussi la découverte des secrets internes de la police : çà tombe bien, Aimée, étant lui-même le fils d'un prêtre défroqué, en cultive pas mal.
Si le premier volume se passe à la fin des années 30, le second se passe en juin 1942.
Cinq années ont passé et Paris a subi des changements significatifs. Le Vélodrome d'hiver, autrefois important pour l'Inspecteur Séverin, est sur le point d'être réaffecté à une autre fonction. Aimé Louzeau, conservant son apparence de jeune homme, est confronté à ses propres contradictions après sa rencontre avec Eeva, surnommée "la femme à la panthère" : doit-il être un policier ou un chef de tribu ? L'insouciance des années 30 a désormais disparu.

Le dessin de Jordi Lafebre fait toujours mouche, le scénario de Zidrou est tout simplement parfait dans cet histoire prenante et captivante. Comme le souligne Dargaud, “l'univers de Maigret se rapproche, agrémenté d'un humour incisif et de scènes cocasses inoubliables.”