Quelques BD pour la Saint Valentin
Ah le 14 février. La Saint Valentin, saint patron des amoureux. L'occasion idéale pour vous partager quelques bandes dessinées qui parlent d'amour, pour elle, pour lui, et pour eux (vous).
Revenons à l'origine de la fête, car nous sommes là aussi pour parfaire votre culture, n'est-il pas ? Un peu d'histoire tout d'abord. L'origine de la Saint-Valentin est un peu obscure et entourée de diverses légendes. Cependant, la célébration moderne de la Saint-Valentin est souvent associée à des traditions chrétiennes et à des coutumes populaires. Une des histoires les plus répandues est celle de Saint-Valentin, un prêtre chrétien du IIIe siècle qui aurait vécu à Rome sous le règne de l'empereur Claude II. Selon la légende, l'empereur aurait interdit les mariages pour les jeunes hommes, car il croyait que les célibataires faisaient de meilleurs soldats. Saint-Valentin aurait désobéi à cet édit et aurait continué à célébrer des mariages en secret. Quand ses actions ont été découvertes, il aurait été emprisonné et exécuté le 14 février. Si on fouille un peu, à l'époque romaine, cette date correspond aux Lupercales, fêtes faunesques (des créatures légendaires de la mythologie romaine) et qui se déroulaient du 13 au 15 février. Plus tard, au XIVème siècle chez les Anglo-Saxons, on pensait que c'était les jours où les oiseaux s'accouplaient. Plus tard, le pape Alexandre VI va désigner Valentin de Terni, fêté le 14 février, comme “saint patron des amoureux” en 1496. Au XIXème siècle, aux États-Unis, la tradition se transforme en fête commerciale avant de devenir une fête laïque un siècle plus tard.
Alors fête commerciale ou célébration de (votre) (l')amour ? Tout dépend de votre vision des choses, nous allons simplement vous passer une sélection d'albums histoire d'aider (ou pas). Pour ne pas rentrer dans une boucle gauche/droite, lui/elle, lui/lui, elle/elle ou que sais-je encore : on partage, vous choisissez.
Femme ou homme qui rit…
On commence par les 2 albums d'Hélène Bruller, “Je veux le prince charmant” et “Je veux toujours le prince charmant”. L'auteure va traquer les tics, les petites névroses et autres détails. Certain(e)s se reconnaîtront et d'autres trouveront peut-être des réponses à leurs interrogations !
Un autre coup de cœur, c'est la série des “Péchés Mignons” de Arthur de Pins, l'auteur de Zombillénium et Maïa Mazaurette. Cette série en 4 tomes raconte les aventures d'Arthur donc, de ses tentatives maladroites de conquêtes de la gente féminine. Des sortes de Betty Boop mâtinées de manga à la française ? C'est un grand oui, avec une Clara serial-loveuse au grand cœur.
On a déjà parlé de Maïa Mazaurette ? Oui hein, sinon c'est une erreur. Comme on aime beaucoup ce qu'elle fait en tant que chroniqueuse spécialisée dans le domaine de la sexualité, on vous suggère Les hommes en 30 modèles. Elle décortique avec humour, fantaisie et impertinence une trentaine de “mâles” types pour le plus grand plaisir des lectrices, et des lecteurs qui (se) reconnaîtront (ou pas).
Et pour quelques fleurs de plus
La Saint-Valentin, Cupidon, l'amour, le vrai, l'Amour avec un grand A. Je deviens sentimental pardon, mais je conseille fortement L'obsolescence programmée de nos sentiments de Zidrou au scénario et Aimée De Jongh aux dessin et couleurs. Ce roman graphique conte l'histoire d'amour tardive entre Ulysse, veuf de 59 ans, et Mme Solenza, célibataire de 62 ans. Si leurs jours s'écoulent tristement et leurs occupations ne suffisent pas à masquer l'isolement qui est le leur, c'est sans compter un miracle émotionnel. Car entre cette femme et cet homme va se tisser une histoire d'amour d'autant plus belle qu'elle est tardive, et merveilleusement porteuse d'avenir. On applaudit l'audace narrative des deux auteurs, qui séduit par son intelligence narrative.
Commençons tout d'abord par l'histoire de Odette Nilès, l'amoureuse de Guy Mocquet paru dans la collection Noctambule. C'est “La Fiancée” de Gwenaelle Abolivier et Eddy Vaccaro, qui raconte une histoire de résistance et d'engagement contre la barbarie nazie et le régime en place. Se déroulant en France en 1940, c'est également une histoire d'amour et d'amitié. De jeunes individus à peine sortis de l'enfance s'organisent pour s'opposer à l'occupant allemand et au régime de Vichy dirigé par le maréchal Pétain. Ces adolescents incarnent les valeurs de partage et de fraternité, nourrissant des rêves de justice et de liberté pour eux-mêmes et pour autrui dans un monde meilleur.
Ce n'est pas un secret : nous (en tout cas moi) pensons que FabCaro est un de nos auteurs chouchous du moment. Non pas pour avoir commis le tome 40 des aventures de notre irréductible gaulois, mais plutôt pour “Zaï Zaï Zaï Zaï” par exemple, ou encore “Zéropédia” et "Open Bar”. Bref, lorsque celui-ci se mets à croquer des scènes acides de la vie de couple dans “Moins qu'hier mais plus qu'aujourd'hui”, on ne peut que se décider à l'ajouter à cette sélection. Dans ce nouvel ouvrage, il nous propose un portrait acerbe et sans complexe des relations de couple. Entre situations cocasses, moments absurdes, incompréhensions, quiproquos et confidences sur l'oreiller, ces strips nous invitent à réfléchir autant sur la société que sur nous-mêmes, tout en nous arrachant des rires.
Si nous avions déjà évoqué Jordi Lafebre avec “Je suis leur silence” (rappellez vous c'était par ici), on ajoutera du même auteur “Malgré tout” paru chez Dargaud. Dans ce premier album en temps qu'auteur complet, officiant à la fois au dessin et au scénario, Jordi Lafebre nous offre un album empreint de poésie, de tendresse et d'amour. C'est l'histoire d'un amour inversé, une passion platonique et éternelle entre deux individus. D'un côté, Ana, une sexagénaire charismatique, ancienne maire récemment retraitée, une battante au grand cœur. De l'autre côté, Zeno, un libraire proche de la retraite, célibataire endurci et doctorant en physique, ayant mis quarante ans pour achever sa thèse. Ensemble, ils ont construit un amour impossible et inaltérable au fil des ans, évoquant les excuses qui ont entravé sa réalisation, tout en remontant le temps de cette romance jusqu'à ses origines.
Parlons aussi de la bd de Thomas Gosselin, "Lettres d'amour infinie". Sous formes épistolaires, c'est plusieurs lettres et histoires d'amour, qui sont autant de pistes et de récits laissés en suspens, inachevés, infinis. Derrière tout ça se cache ce que l'auteur appelle “l'ivresse des débuts incertains”, cette ivresse qui nous envahit lors des premiers pas dans une histoire – et que l'on cherche à retenir par des jeux gigognes de tiroirs dans des tiroirs, mais des tiroirs qui, activement incomplets, peuvent être remplis et poursuivis à volonté.
ET SI ON PARLAIT CUL ?
Ah ben voilà, je vous retrouve bien là. Vous avez vu le titre, pouf, vous avez cliqué. Avec "Attrape-moi... mais ne viens pas trop vite !" de Marc Védrines et Vicky Vaile, on va parler de tout. Au travers de l'histoire de Garance, jolie croqueuse d'homme et Mathieu, sorte de Tanguy immature, tout y passe. Plans culs ou plans dragues, rencontres géniales ou ruptures foireuses, conversations de mecs burnées et soirées entre nanas sexinthecity-style, grands principes et petites lâchetés… Garance, jolie croqueuse d'hommes et Mathieu, sorte de Tanguy immature, ont la trentaine et rêvent d'une histoire idéale.
Finissons cette sélection avec l'ouvrage de Philippe Brenot et Laëtitia Coryn, “Sex Story - L'incroyable histoire du sexe”. En deux volumes, couvrant chacun un ou plusieurs continents, les auteurs racontent la première histoire de la sexualité en bande dessinée. Découvrez l'incroyable histoire du sexe en occident dans le premier volume, et en afrique et en asie dans le second volume.