Meralli & Vande Ghinste - Plutôt jouir
On va parler aujourd'hui d'un album de bande dessinée paru chez Albin Michel il y a un peu moins d'un an. Il s'agit de “Plutôt jouir!“ de Swann Meralli au scénario sur un dessin de Tiffanie Vande Ghinste. On fera un rapprochement (peut-être lointain) avec l'album de Giedré et Holly R, “ La boîte de petits pois”. Parallèle au niveau du dessin, tout en douceur et couleurs douces, entre pastels et peinture à l'eau. Cela dit, le scénario de “Plutôt jouir” n'a rien à voir avec l'autobiographie romancée de Giedré.
En effet, Swann Meralli et Tiffanie Vande Ghinste racontent avec beaucoup de tendresse, d'amour et d'humour l'histoire de Michèle, 75 ans et résidente d'un EPHAD. Elle à été placée là par sa fille Jacqueline, après la mort de son mari Émile qui était paraplégique suite à un accident de moto dans leur jeunesse. Et autant dire que ce placement sentant mauvais la poussière et la naphtaline ne sont pas du tout (mais alors là pas du tout) du goût de Michèle. Poussiéreuse peut-être mais alors gateuse, surement pas !
Après avoir eu une bouffée de chaleur avec les telenovelas du début d'après midi sur les chaînes publiques, notre brave mamie de 75 ans décide de faire sécession. “ Vivre sans raffut et s'éteindre en silence “ ? Très peu pour Michèle qui décide donc de faire un road-trip vers Amsterdam et son célèbre “Red Light District”. Le mot d'ordre est simple : jouir avant de mourir. Et obtenir un dernier orgasme, coûte que coûte… Quitte à déclencher une chasse à l'homme (enfin la femme), se retrouver dans une chambre avc un dealer politiquement véreux ou encore la cible (erronnée) d'une prise d'otage.
L'album est un voyage loufoque et déluré, qui interroge avec humour et tendresse la question de la sexualité des aînés, et de la liberté en général. Un questionnement qui n'est pas sans rappeler celui de Salch sur les “Résidences Autonomies” dont nous vous parlions il y a peu.